Du confinement, naîtra peut-être la création...
- La rédaction
- 15 mars 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 juin 2020

"J’ai commencé à peindre par ennui, car j’étais alitée depuis un an suite à un accident au cours duquel je m’étais fracturé l’épine dorsale, un pied et d’autres os. J’avais seize ans à l’époque" racontait Frida Kahlo en 1947. L'immobilité forcée due au corps brisé de la peintre qui passa le plus clair de son temps au lit jusqu'à sa mort, en 1954, fut sans nul doute l'un des moteurs de sa verve créative. Quand le corps ne peut plus bouger, l'esprit voyage, vagabonde, invente, voit plus grand et plus loin.
Du confinement imposé pour raisons de sécurité face à la menace grandissante du Coronavirus, il y a - au moins - deux manières de réagir. Regarder Netflix, surfer sur les réseaux sociaux, écouter de la musique, lire, cuisiner, chatter avec des amis, passer du temps à jouer avec ses enfants et de son conjoint, faire un grand ménage de printemps... Naîtront sans doute de ces longues heures enfermées seul ou à plusieurs des naissances mais aussi des ruptures, des divorces et des remises en question.
On peut aussi décider de mettre à profit ce temps pour créer : écrire, composer de la musique, chanter, dessiner, peindre... faire tout ce que nos emplois du temps ultra chargé et la société du zapping nous empêche souvent de faire. Sans doute, quelqu'un est-il en train d'écrire en ce moment même "L'amour au temps du corona" pour parler d'une solitude imposée. Déjà, en Italie comme en France, on entend chanter au balcon.
Il y a aussi une dernière option pour occuper son temps; Ne rien faire, mais vraiment rien et laisser vagabonder son esprit. Se confronter pleinement à soi-même. Se souvenir de qui l'on était avant le métro-boulot-dodo et la vie de grand. De ce dont on rêvait. De ceux qu'on appelait pas assez souvent. Des choses simples qui ne coûtent pas d'argent. Réfléchir à ce qu'on veut faire après. Parce que le flow continue d'infos nous laisse rarement le temps de le faire. Et que des contraintes, naissent souvent une liberté insoupçonnée.
Violaine Schütz
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