Instagram est taxé d'injustice envers les personnes en surpoids
Photo : Tara Lynn photographiée par le ELLE Belgique
Instagram est un des premiers réseaux sociaux utilisé dans le monde, avec un milliard d’utilisateurs actifs par mois et de nombreux physiques différents mis en exergue. Néanmoins, cela ne l’empêcherait pas de faire preuve de discrimination physique.
C'est ce qu'avance la journaliste Jessica Richman qui s’indigne de la censure dont ferait preuve le réseau envers les personnes en surpoids dans un article publié sur Fast Company le 15 octobre dernier.
Les internautes en surpoids n’auraient en effet pas la liberté de publier le même contenu qu’une personne mince. Instagram a en effet créé un algorithme visant à censurer les publications contenant 60 % de peau (qu'il juge pornographique selon l'intelligence artificielle). La journaliste se base sur des discussions qu'auraient entretenu Jennifer Allbaugh, vice-présidente de l’APAG ( Adult Performers Actors Guild) avec des membres de l'équipe du réseau appartenant à Facebook.
Photo : Candine Huffine posant pour le CR Fashion Book.
Instagram grossophobe ? L’utilisatrice @petitpatroncouture dont la communauté s’élève à 41 000 abonnés explique qu'Instagram a censuré sa photo puis l’a restauré, sans justifier sa décision première. Mais l’internaute reste en colère. La censure ne s’est pas arrêté là, puisque plus récemment une photo d'un modèle portant du 54 en culotte a été supprimée. Pourtant une question subsiste : pourquoi @taralynn, influenceuse grande taille avec plus de 600 000 abonnés n’est-elle pas censurée ? Sans doute parce qu’elle génère plus d’argent via ses milliers d’abonnés. Instagram ne serait donc grossophobe que pour les personnes non mannequins plus size, avancent certains.
Ce n'est pas la première fois que le réseau fait l'objet de critiques à ce sujet. En mars 2019, Instagram a censuré le mot « grosse ». Un problème de taille que la plateforme devra régler si elle veut continuer à être un modèle de "body positivity", l'une de ses tendances phares. Kenza Renou et Victoire Hasson, journalistes et étudiantes à l'IEJ.